La Baie des Chaleurs
Hier soir, en m’endormant, je me rappelai mon voyage sur (dans?) la Baie des chaleurs. Je repensai aux autres qui m’accompagnaient, au capitaine, à sa femme Enid, reconnue pour ses porcelaines qui sont vendues partout dans le monde.
Leur histoire est belle : lui, capitaine de son navire anglais se dirigeant vers Québec pour un anniversaire quelconque; elle, jeune habitante de Pasbébiac et qui fait partie des bénévoles affairés à recevoir cette grande visite, le grand navire de la marine anglaise. Plus vieux qu’elle, le loup de mer l’a séduite avec ses magnifiques yeux bleus comme l’eau et le ciel lorsqu’ils se confondent à l’horizon. Il a tout lâché pour elle, la belle Gaspésienne, douce et fraîche.
C’est sur leur bateau, le Moondance, que j’embarquai en ce mois d’août 1991, je crois. On n’a pu se rendre aux Îles à cause d’une tempête, mais elle nous a permis de vivre des moments de tensions et de fiertés. Alors que Roger, le capitaine installé avec ses cartes dans la cabine, s’affairait à les lire, puisqu’il a fallu quitter le port de Gaspé en pleine nuit (le vent et les vagues nous balançaient férocement contre le quai), je tenais le gouvernail en suivant des yeux la position du drapeau à la tête du mât. Il avait insisté pour que je garde un cap sans en déroger. Alors que nous nous approchions de l’île Bonaventure je trouvai que nous nous dirigions trop près d’elle. J’émis l’avis de changer d’un iota la direction, qu’il n’était pas normal qu’on en soit si près. Un de mes compagnons de voyage me dit alors qu’il ne fallait surtout pas que je prenne d’initiative. J’insistai pour lui dire que nous étions beaucoup trop près de l’Île, qu’il devait y avoir quelques hauts fonds et de plutôt appeler le capitaine pour qu’il vienne y voir lui-même. Lorsqu’il arriva sur le pont, il s’écria en anglais (ça, ça veut dire que c’est sérieux!) ‘’we’re to close!’’. J’avais déjà triché et je lui dis qu’il y avait un moment déjà que je décidai de quitter le cap qu’il m’avait donné afin d’éviter la catastrophe. J’étais fière de moi, surtout que lors de ce voyage, il y a eu un peu de machisme de la part des gars de l’équipage. Nous n’étions que deux filles, mais on a pris notre place. Un matin, le capitaine nous a fait goûter au marmite, substance brunâtre à tartiner sur les toasts le matin, mon acolyte féminine arrivant fraîchement de la Nouvelle-Zélande et Roger (prononcez Wraudjur) discutaient sur les similitude entre ce produit et le vegemite qu’elle a tenté d’ingurgiter là-bas. On dirait un condensé de gravy hyper salé. Pouah!
Ç’a été mon dernier séjour en voilier. J’ai fait quelques petites journées çà et là, mais Indie n’aime pas la voile. Et depuis, avec les enfants, le coût des virées trop important… Snif! Vraiment là, snif. J’ai le cœur gros pendant que j’écris ça parce que, la voile, j’ai ça dans l’sang, mon instinct m’a toujours bien servi, les manœuvres m’ont toujours réjouie. Et la vie sur l’eau……..sur l’eau je suis entière et comblée.
Chanceuse va!
RépondreSupprimerQuand tu fonçais vers les hauts-fonds, émettais-tu des Aaaaahéi! d'alarme?:-)
Yves (C'est toi la fière Capitaine Ad Hoc sur la dernière photo?)
Oui monsieur! C'est comme si il m'appartenait ce bateau.
SupprimerEn fait c'est rigolo parce que ma blonde récemment, apercevant lors d'une promenade en forêt une maman chevreuil et son faon, s'est mise à faire des "hihihiiii" le doigt pointé vers la scène et les sourcils en l'air!!
RépondreSupprimerÇa m'a tout de suite fait penser à toi.;-)
Yves;-)
J’pensais à ça, Hihihihi! Le Cri de ta dulcinée c’est dans le sens de, ‘’vite regarde, comme c’est mignon’’ ou bedon, ‘’regarde, quittons vite ces êtres offensifs et dangereux, comme la Gaspésie?
SupprimerIci!
RépondreSupprimerIci? Dekesé...??
RépondreSupprimerC'était des chevreuils, pas des golden retrievers!
Pis le danger dont je parlait en Gaspésie, c'est d'y rencontrer des consanguins, puisque pour les 514 on est tous des hilbillies au-delà du Pont Champlain...
Yves;-)
C't'acrouwaire que j'vas vivre (rrrroulez les Rrrrrr)plâin d'avântures moué lâ. J'm'en vâ les r'gârder mais pâs les toucher. Intiquètes-toué pâs!
RépondreSupprimerPis endors-toi surtout pas au volant sur la 132, tu pourrais frapper un pôÔteau. Oh et si tu arrAYtes à Forillon, manque surtout pas les balâiennes!!
RépondreSupprimerYves;-)
Bon! Ok! Pas pire l'accent Mouryalais. Mais, sache que j'ai éliminer ces prononciations typiques qui, je dois l'avouer, sont entretenues par mon père et quelques concitoyens. Mais une erreur vocale qui me fait hisser le poil sur les bras...Gérard Tremblay et même Louise Harel nous la sorte à chaque maudite fois qu'ils nomment MA ville: Mâréal. MONtréal, M-O-N MON!
SupprimerC'est ben certain qu'on arrayte à Forillon, les cuvettes marines, le Cap BonAmi...OK! Bye! On part.
Tâmate ou tômate?
RépondreSupprimerQuestion posée sur le blogue de ProfSol sans succès.
Yves (et éternelle chicane à ce propos avec mon entourage...)
;-)
Tâmates! Comme manger un tas de tâmates de mon plan de tâmates.
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