Avant-hier - Avoir 20 ans en 2015
Avant-hier, nous soulignions la fin de la première année, ou
le début de la seconde…. du projet AVOIR 20 ANS EN 2015. Wajdi Mouawad nous recevait au TNM pour le
dîner. Les parents et les responsables
du projet ici, à Montréal, nous étions rencontrés quelques fois, mais nous
n’avions jamais rencontré Wajdi, contrairement aux jeunes qui ont partagé
plusieurs moments avec lui.
Richard Thériault, Lorraine Pintal, Élise Fafard ainsi que
les accompagnateurs qui se sont relayés aux tâches, ont toujours été présents
lors de nos rencontres. Wajdi était,
pendant ce temps, là où l’on préparait ou présentait la série des Femmes de
Sophocle avec toute la controverse que l’on connait.
Wajdi était donc là, discret, timide, inconfortable même. Il
venait vers nous dès notre arrivée dans la salle de répétition où ont toujours
lieu nos rencontres. Et c’est là que je
me surprend à être complètement intimidée et sans mots. Grâce à ce projet, j’ai jasé, discuté échangé
avec Sophie Cadieux, Béatrice Picard, Gilles Pelletier, Edgar Fruitier… et bien
entendu Richard Thériault et Lorraine Pintal à maintes reprises mais jamais je
n’ai ressenti cette humilité devant quelqu’un.
Je n’ai pas devant moi un auteur, un dramaturge, une
célébrité, j’ai devant moi un grand homme.
Je ne soupçonnais pas l’effet que sa rencontre aurait sur moi.
Puis, alors que nous achevions le plat principal, à
l’invitation de Richard, il prit la parole.
Il tenait à nous expliquer lui-même pourquoi il avait mis en
œuvre ce projet. Il nous dit, entre autres, que l’on encourage la vérité, la spontanéité chez l’enfant, qu’on
l’observe chez l’adolescent puis qu’on tente de la calmer chez le jeune adulte
pour finalement la dompter une fois qu’il devient adulte.
J’aurais aimé que tous ceux que j’aime soit là, qu’ils vivent ce moment unique.
J’aurais aimé que tous ceux que j’aime soit là, qu’ils vivent ce moment unique.
Alors qu’un des parents déclarait à la fin du repas combien
il était reconnaissant envers Wajdi pour ce qu’il faisait vivre à son enfant
ainsi qu’à toute sa famille, je me vois, là, émue et puis, en sanglots, comme plusieurs d'entre-nous...
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