Encore!

Numéro 1 (http://onxclutpas.blogspot.com/2011/08/la-rentree.html) vient de nous dire que notre directeur-adjoint a tenté de la convaincre de laisser le comité auquel  elle participe, afin de combler notre absence à un comité imposé depuis l’an dernier.  

Quelques  irritants exigent une explication ici :

1.       #1 est la pionnière tant qu’à notre (le département) participation au comité international.   Ce comité lui a été imposé il y a de cela environ 8 ans par le directeur adjoint de l’époque – un macho de la pire espèce qui trouvait normal qu’un prof paye de sa poche pour aller superviser des élèves en stage en Europe et qui devait reprendre les heures perdues à être là-bas! – j’en ai mal au ventre tellement ça m’enrage!    Donc, elle s’implique depuis toutes ces années;  elle s’affaire à chercher des endroits de stage, l’hébergement; organise le financement…

·         Depuis  3 ou 4 ans, # 5 s’est jointe à #1.  Elles se partagent les tâches et le temps de séjour - ainsi, chacune d’elle peut prendre le temps de corriger et remettre  leurs résultats sans qu’elles aient à se farcir des semaines de 60 heures et plus.

·         #5 verbalise ses impressions contrairement à #1 qui craint l’autorité.   Le boss s’en est aperçu semble-t-il!

2.     Le comité imposé est celui dont j’ai fait partie l’an passé à la demande de notre directrice-adjointe de l’époque.   C’est le comité de promotion.    J’y participais afin qu’il y ait un représentant de notre département.  Nous avions convenu que ma présence aux réunions était mon unique implication (because on commence un nouveau programme cette année et que tout notre contenu, tout notre matériel vient de nos têtes et de notre jus de bras).   D’ailleurs, sachez que ce qui est reconnu dans notre implication aux comités (Tâche Complémentaire), sont les heures à assister à ces réunions.   Toutes les activités qui s’y rattachent ne sont pas comptabilisées dans le TC.  En fait, il y a un flou à cet effet!?   Une ambiguïté qui laisse place aux interprétations.

·         Les directrices adjointes chargées de ce dossier nous ont présenté leur belle idée : créer des escouades qui iront dans les écoles primaires afin de présenter nos métiers aux élèves.     Il s’agira de créer des activités ludiques et pertinentes et d’y faire participer les jeunes lors de notre passage. 

J’écris puis mes doigts ne suffisent pas.  Les idées dans mon cerveau fusent de toutes parts et les frustrations se bousculent.  J’essaie de me reprendre afin de donner un portrait le plus complet.  Je désire préparer ainsi une riposte.  Parce que ça n’a plus d’esti de bon sens!  

Les larmes remontent.   Suis-je trop lucide?  Est-ce que ça se peut, être trop lucide?

Je reprends.

·         Non seulement on nous impose une participation à ces comités mais on nous oblige à des activités de leur cru.    Ils pourront répondre que c’est  notre passivité qui a entrainé cette situation (mais qu’est-ce qu’ils croient?  Avant, cette participation était volontaire, selon nos intérêts et c’est normal que cela ait été  ainsi).  
J’ai  proposé de faire de la publicité dans les cahiers créés spécialement pour la rentrée et qui sont intégrés dans les journaux comme La Presse et le Journal de Montréal lors de la période des inscriptions.   On m’a alors demandé où j’habitais?!?    Puis on me précisa que la commission scolaire ne veut pas investir dans la publicité!?!?     Je mentionnai, également, que le site internet du centre était désuet, qu’il serait temps qu’on y travaille, que je visitai ceux des autres centres qui étaient de loin supérieurs au nôtre...   On m’a regardé comme si j’étais une extra-terrestre. 

Non, on va faire des escouades!


Donc, à la dernière réunion, qui vient d'avoir lieu, le boss a tenté de nous passer ce comité.   Nous l’avons toutes regardé avec une expression qui évoquait notre étonnement face à cette demande.   Nous venions tout juste de lui dire et que nous souhaitions avoir du temps pour travailler sur le programme, pour travailler pour le département.  

Semblerait que la nouvelle directrice du centre lui a dit que nous devions y participer, coute que coute.  The directrice :

J’imagine que cela doit être ainsi ailleurs.   Les directions passent selon le travail à faire dans l’établissement.   


-          Nous avons eu le bâtisseur lors de la rénovation du centre.  

La TâcheÉéducative (TE : présence élève) était alors en moyenne, à 18 heures par semaine mais nous étions à l'école en moyenne 30 à 35 heures afin d'organiser, planifier et tout l'reste.   Nous avions le temps de le faire.

-          Le pédagogue lors de l’établissement du CFP en bonne et due forme.  
La TE augmente un-peu et s'ajoute à cela une définition plus nette de la tâche complémentaire (comités, réunions avec la direction...).  On a de moins en moins de temps d'organiser, planifier et tout l'reste.

-          Le grand argentier pour régler l’énorme dette.        
La TE dépasse les 20 heures et on ajoute des comités en plus d'en imposer quelques-uns.  D'autres activités s'ajoutent et s'alourdissent (journées de l'excellence, portes ouvertes, immersion, élèves d'un jour...).

-          Là, on a celle qui doit faire le ménage chez les fauteurs de trouble.  Elle doit casser la culture qui s’est établie dans le centre qui faisait en sorte que les enseignants avaient leur mot à dire dans le fonctionnement de l’école.   

Ça a l’air que ce ne doit pas se passer ainsi. 
C'est le statuquo tant qu'aux tâches mais là on se fait couper lorsque l'on s'absente à une réunion de comité et on s'attend à ce que chaque département soit représenté dans 3 comités obligatoires.


Anyway, je reviens au comité promotion: j’expliquai à mes consœurs ce qu’impliquait la participation à ce comité et elles ont, bien entendu réagit fortement.   Nous sommes toutes déjà impliquées dans au moins un de leurs christ de comités.  

Un merci bien senti ici à tous nos dirigeants syndicaux qui ont baissé l’échine à Québec.  Je fais référence à mon commentaire à ce billet : http//profsolitaire.blogspot.com/2011/09/american-teacher.html


Les gars du centre n’ont pas de problème à s’arranger à ne faire que ce qui est nécessaire.    Mais chez nous et dans la plupart des départements où on retrouve des métiers traditionnellement associés aux femmes, la réaction à l’autorité est différente et on ne peut se résoudre toucher à la formation des élèves.    Non, ne me jetez pas de pierre.   Je n’accuse pas les hommes de « sanscoeurime », je les louange, au contraire pour leur congruence.    Et heureusement qu’ils sont là pour réagir.    Nous, les femmes, on chiale mais on fait la job en surplus pareil.   Pis là commence l’effet Hygrade : plus qu’on en fait, plus qu’on nous en demande.   On se tire dans l’pied.  

J’écoute Ali Farka pendant que je vous écris.   L’effet se fait sentir.   Je sens que je me ramolli.  

Non, je résiste.


Je me pose 2 ou 3 questions au sujet des directrices et des directeurs :

1.       Est-ce qu’ils y sont au nom de l’éducation?

2.      Est-ce l’argent qu’ils auront à la retraite qui les motive?

3.      Est-ce le besoin de valorisation (ce n’est certainement pas pour le pouvoir)?


Je me pose 2 ou 3 questions au sujet des métiers exercés par les femmes :

1.       Est-ce que de travailler auprès des gens sera toujours perçu comme étant un sacrifice?

2.      Est-ce que les femmes qui parlent sans tenir le discours type des MBA, cesseront d’être vu comme étant idéalistes ou vulgaires.   Est-ce qu'on leur accordera de la crédibilité?

3.      Est-ce que nous aurons une réelle équité un jour? 


Je ne parle pas d’argent, je parle de reconnaissance.


Commentaires

  1. Je viens de me relire. C'est confus tout ça. Mes idées sont aussi serrées et entremêlées dans ma tête que nos corps au spectacle de Karkwa et de Arcade Fire jeudi dernier. Ceux qui y étaient comprendront.

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  2. Mieux vaut des idées confuses ou serrées et entremêlées que pas d'idées du tout.

    Yves (qui supporte pas les foules...)
    ;-)

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  3. T'aurais capoter man! Comme le dirait au moins un des surfers qui sont venu nous emmerder quelques minutes(la plupart étaient anglophones; non mais qu'est-ce qu'ils ont à bouwaire jusqu'à plus soif ainsi? Ils se déplacaient sans arrêts. Ils poussaient...).

    En parlant de capoter, est-ce que c'est mon cas? Est-ce que j'exagère mon désarroi?

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  4. En tout cas, si tu capotes au point d'être en désarroi, faut lâcher du lest avant de te crasher!! Tu me comprends?
    Les problèmes dont la solution ne dépend pas uniquement de nous, il faut savoir s'en détacher, sans les ignorer pour autant.
    Rien n'est plus précieux que ta propre santé.
    Tiens, t'as pas une clôture à terminer dans ta banlieue?;-) ;-)

    Yves

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  5. 514 Yves. 514. J’suis née à Montréal, tout comme mes parents et deux de mes grands-parents. Je milite pour ma ville. Je m’implique dans les dossiers qui me touchent. J’encourage mes élèves de la Rive-sud à la visiter régulièrement. D’ailleurs, demain, nous serons au Musée des Beaux-Arts pour voir l’expo de Jean-Paul Gaultier. Et, cette ville m’offre l’environnement idéal pour vivre. C’est t’y pas merveilleux?
    Tu vois, je me calme.
    Même si des irritants se sont ajoutés aujourd'hui. ;)

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  6. Chez nous à Labeaumeville, tout ce qui est hors du 418 c'est la banlieue! ;-)

    Yves;-)

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  7. Québec? Y'a un centre-ville? Ah, qu'est méchiante! Moi j'aime bien le quartier St-Roch. Une vieille connaissance a ouvert, il y a quelques temps un resto du nom du Clocher penché. C'est Steve. Des fois c'est bien bon et d'autres un-peu moins. C'est dommage. On a dégusté de bons vins à l'Utopie où on aimerait bien retourner s'il existe toujours.
    Loulou

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