THE QUESTIONNAIRE! du prof.

Je n’ai pas encore lu les autres réponses.   Je m’y met.

Qu’est-ce que la parole en politique?
Ce qu’elle est là, maintenant, c’est une suite de promesses creuses et de justifications qui servent à celui ou celle qui les clame à une population qu’il ou elle croît indéniablement crédule.

Ce qu’elle devrait être c’est une réponse, une suggestion à un problème, à une idée qui sert à la population.   C’est une promesse de servir la population.

A-t-on le droit de mentir?
Toute vérité n’est pas bonne à dire, disais souvent ma mère.  Bullshit!   Ça sert les hypocrites (crotte sur le cœur).  On réfléchit, on trouve les mots, le ton mais on dit ce qui en est.   On n’est pas dans un film à sensation où la terre est à quelques minutes de sa destruction et qu’on veut éviter la panique.   Tout se dit, c’est dans la manière…

Y a-t-il une jouissance du pouvoir?
À voir aller certaines de mes consœurs, il semble bien que oui.  Je vous rappelle que je suis enseignante.

L’histoire et l’actualité regorgent  d’exemples, parlez-en aux filles de Pussy  Riot.

Certains politiciens le deviennent parce qu’ils veulent que la vie de leurs concitoyens se préserve, qu’elle s’améliore…  Ils ont l’attention des autres.   S’ils sont élus  l’intérêt s’accroit.   Plusieurs ne sont pas assez forts et ne peuvent s’en passer.  D’autres, ceux que l’on a poussé vers  cette ambition, ont, ma foi, été nourris avec une cuillère d’argent et s’attendent à avoir une vie facile et des relations utiles,  des relations qui les maintient dans la position avantageuse à laquelle ils sont habitués.  Ils n’en jouissent pas, elle leur est due.

La nature est-elle à la disposition de l’homme?
Non!  Nous nous complémentons.  Je me reprends, nous devrions nous complémenter.

Quelle responsabilité avons-nous à l’égard des animaux?
Leur préservation, celle de leur habitat naturel.   Tout comme la nature, nous devons les traiter avec respect.   Faque, pas de costume de clown! 

Y a-t-il une différence absolue entre le bien et le mal?
Je ne crois pas.   Pour moi la vie est comme une suite monochromatique de tonalités variantes.   Ce qui est incroyablement injuste pour l’un est primordial pour l’autre.   Les règles pour vivre entre nous devraient être simples, pourtant, nous le remarquons partout, c’est tout le contraire.

Prenez la peine de mort, pour moi c’est tout simple : ne fait pas ce que tu condamnes.   Soit intègre, soit congruent.   
Le bien, c’est ce qui fait plaisir sans nuire à rien d’autre. 

Le mal nuit, ruine.   Il est le reflet d’insatisfactions.   
Je n’ai pas appris à obtenir tout ce que je voulais  de la bonne manière.   J’ai appris à tricher, à mentir tout comme j’ai appris à travailler, fort même.                                                                            Je n’ai pas appris à jouir pleinement de ce qui est essentiel à la vie, l’amour, l’amitié, la santé, la nature et ses richesses…   J’ai appris à tout vouloir.   Faque, je me promène dans un monde très nuancé et j’essaie d’éviter de me retrouver là où c’est fonçé.

Je dois ajouter, l’ignorance sert le mal.                                                                                                       

Qu’est-ce que le sacré?
Oh là là!   L’univers.  La nature.  La vie sous toutes ses formes.

L’homme est-il naturellement sociable ou naturellement violent?
Le bébé, le jeune enfant, est attiré par les autres particulièrement les autres jeunes, les visages ronds, les couleurs claires…   Il est attiré par les choses positives, par la douceur.  

Le bébé, le jeune enfant est également spontané.  Il repousse, rejette sans, au début, avoir conscience qu’il peut briser, qu’il peut blesser.  C’est l’adulte qui le met en garde face aux répercussions pour les gestes posés.   Examinez un tout jeune enfant lorsque l’autre pleure, il est plus étonné et dans l’incompréhension que dans l’empathie.

Une photo dans le journal, très difficile à regarder m’a interpellée.   Elle montrait deux personnes trouvées sous les décombres en Iran, ils étaient enlacés.   D’où qu’on vienne l’essentiel de l’être c’est de vivre, de survivre de la meilleure façon possible et, la plupart du temps, avec l’autre.

Plein de nuances, vraiment…


Le désir de s’enrichir est-il naturel?
C’est qu’il faut de l’argent pour avoir la possibilité d’acheter afin de posséder plus, afin de faire plus, afin d’assouvir des besoins insatiables.  Je reviens aux enfants.   Lorsqu’ils voient quelque chose qui les attire visuellement ils cherchent à le prendre, est-ce pour l’avoir, pour l’examiner, pour comprendre, pour apprendre?   Toutes ses réponses peuvent être bonnes.
Plein de nuances, vraiment…

De quoi parle-t-on quand on parle de la «dignité humaine?»
Bon, le mot respect me vient en tête, puis l’empathie pour l’autre.

Elle se reconnaît lorsque l’on observe un réel intérêt de la condition humaine, par un respect de la volonté de la personne  afin que la nature de son état soit la meilleure sans heurter, sans brimer, sans  blesser quiconque.

Qu’est-ce que la démocratie?
Le choix unanime ou consenti de la majorité d’un groupe.   C’est ce qui doit être respecté par tous les peuples, par tous les gouvernements.

Les plus honnêtes apprendront à écouter, à comprendre et à respecter.  

Pourquoi élit-on ces gens, pour qu’ils mettent en place les moyens pour rendre nos vies meilleures ou pour qu’ils décident pour nous? 

En tous les cas moi, je m’attends à ce qu’ils tiennent compte de ce que je pense.   Quand Pauline Marois a refusé de se prononcer contre les gaz de schistes, j’ai vu là quelqu’un qui ne nous a pas entendus.   Legault n’écoute que lui-même et que dire de Charest.

J’écris tout cela et pourtant, je suis tout à fait d’accord avec la position du PQ en ce qui a trait à la charte de la laïcité sans que cela ait été réclamé par l’ensemble de la population.  Parce que je crois que ce sera un outil propice à une réelle objectivité dans le cadre des multiples fonctions qui incombent aux fonctionnaires.   Chacun d’entre eux aura un bagage personnel mais une ligne directrice devrait  aider, j’espère,  ceux qui ne sauraient faire preuve de discernement.

Plein de nuances.


Qui est le peuple?
L’ensemble des habitants d’un lieu auquel ils se sont adaptés, grâce auquel ils ont développé un art de vivre et un ensemble de règles qui soutiennent leur société.  


Qu’est-ce que la «République»?
La république?!  Elle est, ce qui justifie trop de violence, elle est aussi la ‘’patrie’’ qui peut, si on le choisit, identifier une personne à un très grand groupe, celui du peuple qui habite cette république, cette patrie.

Où passe le clivage droite/gauche?
Les Cyniques posaient la question dans les années 60, qu’elle est la différence entre le capitalisme et le communisme?   Le capitalisme est l’exploitation de l’homme par l’homme et le communisme, le contraire.  

Pour moi la droite représente et protège les intérêts des entreprises et des banques qui sont devenus des entités  et qui font rayonner leurs intérêts, la richesse acquise par tous les moyens.

Pour moi la gauche représente et devrait servir tous les membres de la société.   Malheureusement, je me suis sentie obligée d’ajouter une nuance ici.  L’histoire ne  m’a montré que des exemples d’actions abusives de la part des gouvernements censés représenter leur peuple.

Plusieurs ont critiqué la lenteur du processus à la CLASSE, pourtant, c’est par soucis de respect des règles de l’art que cela était.

J’en profite pour dénoncer un fait qui me paraît être anti-démocratique : les assemblées, syndicales ou non, doivent tenir des votes secrets.   C’est essentiel.   Je démissionne de mon syndicat car trop écœurée par la manipulation qui est à peine cachée lors de ces réunions.

Je ne crois pas avoir pu démontrer où cela se passe mais disons que je crois que le clivage  apparaît lorsque disparaît l’honnêteté. 

Le travail est-il un moyen de réalisation, d’épanouissement, ou une servitude?
Cela dépend, bien sûr, du travail, pourquoi, pour qui?

Pour ma part, je suis incapable d’exécuter une tâche que je crois être futile ou nuisible.   Je suis parfaitement consciente que cela est selon mon propre point de vue.

La plupart des politiciens y voit très certainement un moyen d’épanouissement et là, il faut savoir, de qui au juste?

Comment définir le bonheur?
Ça rend heureux.  Bon, d’accord, cela procure un bien-être qui, nécessairement, rayonne et influe sur ceux et ce qui entoure la bienheureuse ou le bienheureux.


La vie a-t-elle un sens?
Elle est la raison pour laquelle on se pose ces questions.  On veut connaître la raison pour laquelle on existe.  Je crois que cela est prétentieux de la part de l’humain.   Est-ce que le chien de ma voisine se préoccupe de ça?   Nous faisons parti d’un univers.  Il n’a pas été crée pour nous, nous en sommes qu’une partie.  Mais…
Certains savent qu’il existe un groupe de jeunes qui suivent Wajdi Mouawad durant 5 années, jusqu’à ce qu’ils aient 20 ans, pour réfléchir...   Lorsqu’on lui demanda pourquoi il souhaitait participer au projet, l’un d’entre eux, le plus jeune, qui venait tout juste d’avoir 15 ans a répondu, ‘’pour trouver un sens à ma vie’’.
Plein de nuances.

L’existence humaine comporte-t-elle sa part d’absurdité?
Les handicaps, les tares, l’incompréhension, l’intolérance, l’injustice, la violence, la loi du plus fort, la loi de la jungle, le beau, le laid,  les vêtements et les restaurants pour chien…

Bon, ça y’est, on va dire que c’est ça, j’me lance.

Commentaires

  1. Tes réponses sont intéressantes Loulou. C'est surtout rafraîchissant de voir que tu ne t'empêtres pas dans l'intellectualisme, ce que je ferais sûrement si je me prêtais au jeu.

    Yves

    P.S.Pour la question sur la république, quand tu dis "elle est...", y manquerait pas un mot là?

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    1. Je voulais que ça vienne de mon fond. Sans blagues, ce que j'aime de ces échanges entre nous c'est qu'il n'y a à peu près pas de nombrilisme mais bien, ce qui me semble être de l'honnêteté.
      J’apprécie les belles formules mais il faut croire que je suis trop pressée à émettre mon opinion et à y aller spontanément.

      Pour compléter, essayons ... Une abstraction?

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  2. Bonne job Loulou! Très intéressant!

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  3. Intéressant. J'ai finalement blogué ma réponse, ce qui m'a pris des siècles il me semble.

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    1. Tu as travaillé fort Guillaume. Tu m'as fait réfléchir.
      J’avoue être jalouse de ta franchise lorsque tu parles de la jouissance que procure le pouvoir. J’ai parfois ressenti un certain bien-être lorsque j’ai pu démontrer mon pouvoir lors d’un évènement. Mais je suis plus souvent choquée lorsque je suis témoin d’abus.
      À partir de la troisième année peut-être, je me suis retrouvée de plus en plus devant dans les rangs à l’école. Je suis petite. J’ai été bousculée, tassée, ignorée. Souvent, sans que cela soit intentionnel de la part des plus grands. Mais plusieurs sont inexplicablement inconscients et j’ai appris à prendre ma place. Je suis même munie d’un radar qui détecte les abuseurs d’espace et même de situations. Bref, c’est un sujet sensible.

      La république: Le Québec. Le Québec aux accents régionaux. Le Québec urbain qui reçoit les autres. Le Québec beau de ses habitants créatifs, de sa nature généreuse, de son histoire… Le Québec que je souhaite être celui que tous nous souhaitons: fort, accueillant, libre.

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  4. Je plogue un billet de mon blogue, mais c'est pour t'encourager à bloguer: http://vraiefiction.blogspot.co.uk/2012/10/loeuvre-du-diable.html

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